L’activité du transport routier de marchandises reste très dégradée au premier trimestre
Dans sa note de conjoncture trimestrielle, la FNTR a fait savoir que l’activité de transport routier de marchandises en France s’était une nouvelle fois dégradée lors du premier trimestre 2025. De nombreux chefs d’entreprise ont fait part de leur insatisfaction quant à la situation actuelle et ont indiqué que les perspectives de rebond étaient bien maigres.

Les indicateurs de conjoncture du transport routier de marchandises (TRM) se maintiennent une nouvelle fois à un niveau extrêmement bas en ce premier trimestre 2025 et ce, « sans perspective d’amélioration à moyen terme ». Les chefs d’entreprises constatent même, à hauteur de 55 %, une baisse de l’activité́ au 1er trimestre 2025. Et nombre d’entre eux ne prévoient pas d’amélioration ; une stabilisation tout au plus : 35 % considèrent que l’activité va encore régresser, 34 % qu’elle va stagner et 27 % sont dans l’expectative.
Au niveau de l’emploi, les perspectives ne sont guère plus réjouissantes. Globalement, l’indicateur qui mesure l’évolution des effectifs au 1er trimestre 2025 affiche une stabilité par rapport aux trimestres précédents, mais à un niveau inférieur à celui de la crise sanitaire et aucune perspective d’amélioration ne pointe à l’horizon, du moins à moyen terme. Ils sont même 35 % des répondants à indiquer que l’emploi est encore en baisse dans leurs entreprises.
Un fait encore plus marqué au sein des entreprises de 50 à 99 salariés (39 %). Plus globalement, l’absence de perspectives constatée au niveau de l’activité́ future se traduit par une indétermination en matière d’emploi. Ils sont en ce sens un peu plus de 25 % des chefs d’entreprises employant de 50 à 99 salariés a envisagé une baisse des effectifs.
Une trajectoire d’investissement en chute
Les investissements ralentissent aussi. Ils sont même en régression et toujours au plus bas depuis plusieurs mois. « Ils restent très en deçà de leur niveau moyen », fait savoir la FNTR dans sa note de conjoncture. Plus de 8 chefs d’entreprises sur 10 indiquent ne pas avoir procédé aux investissements nécessaires pour renouveler leur flotte de matériel roulant au 1er trimestre 2025. La part est encore plus importante au sein des TPE (87 %). Les banques et organismes de crédit ne sont pourtant pas fermés à les aider à assurer le financement de leurs investissements.
Dans l’ensemble, « cette situation est due principalement à la baisse des volumes et des marges des entreprises qui se dégradent notamment du fait de la forte augmentation des coûts et de la faiblesse des prix du transport », indique la note de conjoncture. La situation est telle que 60 % des chefs d’entreprises indiquent ne pas être satisfaits de l’état actuel de leurs entreprises. Une insatisfaction qui culmine même à 71 % pour les entreprises de 20 à 49 salariés.