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Producteurs et acheteurs d’emballage mettent le cap sur les biomatériaux

Par Guillaume Trecan | Le | Equipement

Les organisateurs du Salon All4Pack Paris viennent de rendre publics les résultats d’un sondage sur les matériaux d’emballage. Ces résultats révèlent un tournant à venir dans la nature des matériaux d’emballage utilisés.

Producteurs et acheteurs d’emballage mettent le cap sur les biomatériaux
Producteurs et acheteurs d’emballage mettent le cap sur les biomatériaux

La cartographie des achats de packaging de 2023 devrait être bien différente de celle de 2022. Sur les 211 personnes qui ont participé au sondage des organisateurs du salon All4Pack Paris, au printemps dernier, 77 % des industriels utilisateurs de packaging achètent en effet du papier et du carton, 73 % du plastique et 18 % des biomatériaux. En revanche, à l’avenir 37 % de ce panel souhaite commencer à utiliser des biomatériaux dans les deux ans à venir et 32 % comptent réduire leur recours au plastique. Enfin 46 % des participants à ce sondage souhaitent accroître leurs achats de papier et de carton.

Les acheteurs s’engagent résolument vers les biomatériaux

Dans la seule population des utilisateurs (60 % du panel), les emballages en papier et carton sont achetés par 69 % du panel, ceux en plastique par 75,8 % et les emballages en biomatériaux par 14,8 %. Si les chiffres de l’utilisation des biomatériaux sont plus faibles chez les acheteurs d’emballage que chez les fournisseurs d’emballage, la proportion des acheteurs qui comptent passer aux biomatériaux en 2023 est en revanche plus élevée, à 39 %.

Les surcoûts en tête des freins

Des différences apparaissent aussi quant à la perception des principaux freins au recours aux biomatériaux. Utilisateurs et producteurs d’emballage sont d’accord pour pointer du doigt les surcoûts comme frein principal au développement d’emballages plus respectueux de l’environnement, pointé par 66 % des utilisateurs et par 57 % des producteurs. Pour les deux populations distinctes, la disponibilité des matériaux est le deuxième point sensible. Ce problème est cité par 41 % des producteurs et par 43 % des acheteurs.

Des divergences dans la perception entre clients et fournisseurs…

Les divergences viennent dans la suite de la liste des freins potentiels. Ainsi, si les acheteurs de packaging affichent leur inquiétude quant à la qualité des matériaux (43 %)… mais sur ce point, il devrait sans doute plus écouter leurs fournisseurs, chez qui cette inquiétude est beaucoup moins partagée (27 %). Les fournisseurs quant à eux, auront tout à gagner à échanger avec leurs clients sur leur crainte numéro trois, le montant des investissements nécessaires à l’utilisation des matériaux plus respectueux de l’environnement (29 %). Peut-être y aura-t-il sur ce point un partage des risques à mettre en œuvre.

… et côté motivations

Côté motivation quelques divergences apparaissent encore. La principale reste les attentes des consommateurs. Mais elles sont visiblement plus ressenties par les producteurs de packaging (71 %) que par les utilisateurs eux-mêmes (69 %).

Le poids de la législation pèse également plus fort sur les fournisseurs que sur les utilisateurs. Les premiers en font en effet leur deuxième frein perçu à 57 % contre 49 % pour les seconds, qui sont plus nombreux en revanche à citer les bénéfices en termes d’image (56 %).