Définitions

Décommissionnement : définition

Par Steven Philémond | Le | Industrie

La gestion des systèmes d’applications constitue un enjeu important pour les entreprises, particulièrement pour les DSI. Faire attention aux coûts cachés, mais aussi à l’obsolescence ou autres failles de sécurité qui menacent les applications est une nécessité. Pour maintenir un système logiciel cohérent, le décommissionnement des applications inutiles est la clé. Tour d’horizon sur cette pratique salvatrice et sur ses multiples avantages.

Décommissionnement : définition
Décommissionnement : définition

Qu’est-ce que le décommissionnement logiciel ?

Pour comprendre le terme décommissionnement, il est nécessaire de le définir et de connaitre son étymologie.

Étymologie du mot « décommissionnement »

Le mot « décommissionnement » est dérivé de « commissionnement » avec le préfixe « de ». Dans le domaine maritime, ce terme signifie « retirer quelque chose du service actif ». Il est aussi employé dans le secteur informatique et il désigne la fin de l’utilisation d’un équipement.

Définition du terme « décommissionnement logiciel »

Le décommissionnement logiciel se définit comme un processus qui consiste à retirer certaines applications du système d’information ou système SAP d’une entreprise. Le décommissionnement des applications poursuit différents objectifs.

L’enjeu principal d’une telle pratique est d’identifier les applications qui ne sont plus utilisées par l’entreprise ou qui sont devenues obsolètes. Ces dernières sont ensuite déconnectées progressivement avant d’être totalement supprimées du système d’information.

Certaines applications peuvent toutefois stocker ou gérer des données précieuses pour les DSI. Le décommissionnement logiciel peut également être utilisé pour transférer des informations d’un système SAP à un autre de manière ordonnée afin de permettre à l’entreprise d’y accéder facilement.

Dans certains cas, la société peut aussi recourir au décommissionnement pour se faire une idée de l’utilisation effective des applications ou logiciels en service puis définir un plan d’action. Décommissionner peut ainsi conduire l’entreprise à réduire le nombre de licences de son système d’information, à rechercher une alternative ou une offre supérieure pour une meilleure gestion de son parc logiciel.

Décomissionnement - © D.R.
Décomissionnement - © D.R.

Les avantages du décommissionnement d’applications

Le décommissionnement des applications inutiles ou jugées obsolètes présente de multiples avantages pour les entreprises.

Décommissionner pour réduire les coûts

Dès lors qu’elles sont toujours installées, les logiciels qui ne sont pas utilisés continuent à générer des coûts pour l’entreprise. Maintenance et support technique, stockage de données, licences ou abonnements… Ces applications sont de plus en plus onéreuses au fil du temps.

Le décommissionnement logiciel permet de mettre hors service le cœur applicatif ainsi que l’infrastructure qui lui est rattachée. En procédant ainsi, l’entreprise fait baisser les coûts liés à la gestion de son parc applicatif : moins de contrats de support et de maintenance, moins de souscriptions actives, moins d’énergie consommée…

Décommissionner pour valoriser les données stratégiques

Les informations stockées dans les applications inutiles ou obsolètes peuvent être cruciales pour la société. En dehors de l’absolue nécessité de leur récupération, leur transfert dans d’autres systèmes d’information constitue une opportunité opérationnelle pour les responsables des systèmes informatiques.

Le décommissionnement : une solution pour rationaliser le parc applicatif

Dans certaines situations, il peut arriver que les DSI pilotent des parcs applicatifs trop fournis ou, exceptionnellement, sous-équipés. L’un des exemples les plus marquants est la redondance des modules fonctionnels. Une application peut en effet être utilisée pour effectuer une tâche qu’un autre système plus performant et déjà mis en place pourrait réaliser parfaitement.

Le décommissionnement des applications permet ainsi de faire l’inventaire de l’existant, puis de réaliser un tri pour ne garder que les logiciels essentiels pour la société. Même si pour cela, les DSI doivent mettre à jour les plus archaïques d’entre elles. La rationalisation par le décommissionnement impose une réflexion au niveau des processus métiers et des workflows.