Airflux recrute un nouveau directeur supply chain et le place au codir

Airflux, entreprise de services et intégratrice experte dans les domaines de l’air comprimé industriel, du vide industriel et médical ainsi que de la production d’azote et d’eau glacée sur site, a désigné Clément Menu au poste de directeur supply chain groupe. Il a pris ses fonctions au début du mois de juin et rend compte au directeur général du groupe, Gilles Verstraete. 16 agences en France, emploie 233 personnes et revendique sur son dernier exercice fiscal un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros.

Le périmètre d’intervention de Clément Menu couvre la logistique, le transport, les achats et les approvisionnements. Il pilote une équipe de sept personnes, dont un responsable achats et approvisionnement mais aussi de façon fonctionnelle plusieurs administratifs et magasiniers établis sur le terrain. Le portefeuille de dépenses du groupe est lié pour l’essentiel aux achats de différents types de compresseurs, des sécheurs, des périphériques en inox - tous fabriqués par des grands noms constructeurs, ainsi que des distributeurs de pièces détachées. L’arrivée de Clément Menu a par ailleurs été doublée du recrutement (par ses soins) d’un responsable logistique et transport, qui lui est bien entendu rattaché hiérarchiquement.

La direction du groupe souhaitait donner à la Supply Chain une dimension nationale, globale et développer une réelle expertise

La nomination de Clément Menu intervient au demeurant dans un contexte de mise en avant de la Supply Chain par la direction du groupe, qui veut en faire un atout de taille. Pour preuve, le nouveau venu est membre du comité de direction du groupe « La direction du groupe souhaitait donner à la Supply Chain une dimension nationale, globale et développer une réelle expertise. L’entrée de la Supply au sein de projets stratégiques du groupe révèle d’ailleurs son importance », dévoile le nouveau directeur supply chain d’Airflux.

Une remise en ordre sur tous les plans

Les attentes qui l’entourent sont en ce sens très élevées, les espoirs nombreux. Clément Menu devra en premier lieu définir une politique achats groupe, optimiser les appros du groupe et revoir les procédures sur les parties logistiques et transports. En pleine phase d’audit, il continue pour le moment de prendre le pouls de la supply chain de son entreprise. Sa vision stratégique, elle, se dessine peu à peu. En voici, pêle-mêle, les contours : dénicher des synergies en matière de transport et au niveau des achats, surfer sur « l’accélération des flux », s’appuyer sur les évolutions et la montée en puissance des prestataires logistiques et transports pour gagner en agilité, fluidité et réaliser des économies substantielles. « Mon objectif est de créer une politique logistique et transport au niveau national, qui englobe toutes nos agences qui maillent le territoire. Jusqu’à peu, elles opéraient chacune leur propre sourcing dans leur coin et faisaient appel à des transporteurs locaux. S’ils sont souvent bien implantés sur le périmètre régional, ils ne nous proposent pas vraiment de tarifs préférentiels », explique notamment Clément Menu.

Nous ne voulons pas forcer la main de nos agences, mais plutôt rationaliser nos choix en matière de transport.

Partant de ce constat, l’une de ses premières actions est d’arrêter purement et simplement la gestation par cotation des demandes de transport afin d’engager un projet de configurateur de choix de transporteurs en fonction de leur offre de service et des prix qu’ils exercent. Une nouvelle approche partenariale qui constitue un changement de taille pour le groupe et ses agences, mais devrait leur être (grandement) bénéfique. Le choix des transporteurs sera effectué en fin d’année. « Nous ne voulons pas forcer la main de nos agences, mais plutôt rationaliser nos choix en matière de transport. Établir des contrats-cadres nationaux nous fera bénéficier de tarifs avantageux et ce projet permettra à nos agences de choisir leur partenaire transporteur en fonction de leur qualité de service et de leur prix », assure Clément Menu. Si sa feuille de route en matière de RSE n’est pas encore établie, le nouveau directeur supply chain s’attachera avant tout à ne pas « créer de faux besoin ».

Des enjeux en matière de développement durable et de digitalisation à peaufiner

Pour lui, le plus important n’est pas de livrer ses techniciens ou les clients d’Airflux au plus tôt, mais bien au juste moment. Une manière d’optimiser l’empreinte carbone sur la partie transport de son groupe. Une nécessité d’autant que le mix modal du groupe, chez qui l’économie circulaire est déjà une réalité et un projet continu, avec le développement d’une offre de produits reconditionnés, est largement dominé par le transport routier. « Il nous faut bien connaître les besoins de nos techniciens, leurs dates d’intervention pour choisir le bon produit transport et le payer au juste prix », expose-t-il. Clément Menu veut également décharger les techniciens du groupe de toute tâche encombrante.

« La valeur ajoutée du groupe est grandement engendrée par l’action de nos techniciens qui interviennent chez nos clients. S’ils passent leur temps sur la route pour se réapprovisionner, nous n’y gagnons rien, commente-t-il. Le but n’est pas de les réapprovisionner en stock, mais de profiter encore une fois de l’accélération des flux et du taux de service de nos partenaires transporteurs. Ceux-ci doivent être en mesure de livrer nos techniciens au plus près de leur camion, voire dans leur camion directement, de façon à ce que toutes les pièces dont ils ont besoin au cours de leur journée de travail soient à leur disposition ».

Par ailleurs, pour le directeur supply chain d’Airflux, il est important que « chaque produit s’inscrive dans un schéma d’approvisionnement et de logistique selon son taux de rotation et son coût de revient ». En ce sens, il insiste sur le fait que chacun de ces schémas doit s’intégrer dans une stratégie clairement définie au niveau national pour demeurer efficient.

Le prochain défi du directeur supply chain réside dans la mise en place d’un projet de digitalisation, en parallèle d’un projet groupe de changement d’ERP. La maîtrise des stocks et des progrès dans la collecte des données sont les principaux bénéfices attendus à terme par Clément Menu. « Notre ERP est vieillissant, nous en voulons un nouveau, standard pour bénéficier d’éventuelles améliorations, montées en version et très intégré sur tous les métiers », révèle Clément Menu.