Logistique

En finalisant l’acquisition de DB Schenker, DSV double de taille


En obtenant les dernières autorisations requises pour acquérir la filiale logistique de la Deutsche Bahn le groupe danois DSV devient un leader mondial des transitaires employant 160 000 personnes dans 90 pays.

DSV - © D.R.
DSV - © D.R.

C’est un nouveau géant européen du transport et de la logistique qui vient de naître officiellement le 1er mai, avec l’accord définitif du gouvernement allemand et des actionnaires de la Deutsche Bahn donné à DSV pour le rachat de DB Schenker. Une étape historique dans la trajectoire incroyable de ce groupe fondé en 1970 par dix conducteurs de camion danois. Cette acquisition d’un montant de 14,3 milliards d’euros donne naissance à un leader mondial sur le marché des 3PL, avec un chiffre d’affaires estimé à 41,6 milliards d’euros et un effectif de 160 000 personnes présentes à travers 1 300 sites dans 90 pays.

Un milliard d’euros d’investissement promis

Le nouveau DSV s’octroie ainsi une place de leader mondial des transitaires et s’est donné les moyens d’accroître encore sa puissance sur son marché. Son nouveau propriétaire a en effet promis des investissements d’environ un milliard d’euros en Allemagne au cours des trois à cinq prochaines années. Au-delà de la masse critique que va gagner DSV dans cette opération, le nouvel ensemble devrait bénéficier d’importantes synergies. Elles ont été estimées par les analystes du cabinet Citi à 460 millions d’euros sur la base des décalages de compétitivité existant entre les deux sociétés. Le groupe communique quant à lui sur 1,2 milliard d’euros de synergies annuelles à la fin de 2028.

Pour contrer les craintes sur l’emploi qu’avait suscité l’annonce de ce rachat, le groupe danois avait promis qu’à terme, dans cinq ans, le nombre d’emploie de DSV en Allemagne serait supérieur à l’effectif initial de DB Schenker dans le pays, soit 15 000 postes.

Au moment de l’officialisation de ce mariage, le PDG du groupe DSV, Jens Lund, promet dans un communiqué de presse que l’entreprise va se donner les moyens d’afficher « des marges parmi les plus élevées de l’industrie ». Le nouvel ensemble communique sur trois axes de développement : « une logistique plus durable, plus flexible et plus numérisée ».