La cybersécurité et le nearshoring, deux sujets essentiels pour les décideurs supply chain
Par Mehdi Arhab | Le | It
Dans une étude révélée tout récemment, Software Advice indique que la cybersécurité et le développement durable constituent des défis de première importance pour les décideurs supply chain. Ces dernières comptent bien rehausser le niveau très rapidement sur ces deux sujets, en investissant massivement et revoyant, plus globalement, leur approche.
Selon Software Advice, trois grands défis viennent animer l’année 2024 des professionnels de la supply chain : le développement durable, la cybersécurité et ceux liés à la main-d’œuvre. L’inflation apparaît toujours comme une préoccupation majeure pour 50 % des 1 100 répondants à l’enquête menée en février dernier. Les perturbations que rencontrent les chaînes d’approvisionnement sont une autre source d’inquiétude importante pour les décideurs, qui voient l’instabilité géopolitique comme une menace. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup d’entre eux ont entrepris des projets de digitalisation de leur supply chain afin d’optimiser autant que faire se peut leurs opérations. Ils y voient un réel moyen d’améliorer leur visibilité, leur flexibilité, ce qui les rend de fait plus efficaces. Ainsi, un peu moins d’un tiers (30 %) des répondants indiquent avoir prévu d’adopter un logiciel de gestion de chaîne d’approvisionnement ; 39 % des personnes interrogées ont indiqué que 6 % à 10 % de leur budget 2024 serait consacré aux technologies de la chaîne d’approvisionnement.
Ils sont près de la moitié (46 %) à vouloir maintenir ou démarrer un investissement dans des technologies telles que la cybersécurité avancée. Il est pour eux essentiel d’investir à ce sujet, le risque cyber grandissant toujours un peu plus chaque jour. La donnée est pour eux essentiels et il est absolument nécessaire de les protéger pour travailler sereinement. Comme l’indique l’étude, « les cyberattaques peuvent compromettre la sécurité des informations, perturber les flux de marchandises et compromettre la confiance des clients ». Au cours des 12 derniers mois, près de quatre entreprises sur dix indiquent, dans l’étude, avoir rencontré des perturbations opérationnelles dues à une cyberattaque. C’est aussi pourquoi la cybersécurité apparaît comme un sujet de premier plan, qui conditionne la réussite (ou non) de l’entreprise. Pas moins de huit répondants sur dix (84 %) reconnaissent l’importance d’être outillés en la matière.
Outre la technologie, le développement durable a le vent en poupe
L’IA (46 %) et l’analyse avancée des données (44 %) se posent comme d’autres piliers sur lesquels les entreprises veulent s’appuyer. Le premier leur permet d’automatiser et d’optimiser une gamme diversifiée de processus, tels que la planification de la demande, l’optimisation des itinéraires logistiques, et la gestion des stocks. Le deuxième est essentiel au bon fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement. Bénéficier d’une information exacte est plus que primordial. La pénurie de main-d’œuvre est pour les décideurs une autre source de préoccupation. Les pénuries se font ressentir sur beaucoup de corps de métiers. Beaucoup peinent à trouver les bons profils en mesure d’endosser des postes à (très) fortes responsabilités. Les compétences recherchées sont multiples, les profils doivent être polyvalents et cela rajoute bon nombre de difficultés aux entreprises au moment de recruter. Elles sont à la recherche essentiellement de personnes capables de comprendre, d’analyser les données pour prendre des décisions stratégiques et de communiquer efficacement avec des partenaires à l’échelle mondiale.
Plus de la moitié des répondants assurent avoir rencontré des difficultés pour attirer et/ou retenir des employés spécialisés au cours des deux dernières années. Ils sont même un peu moins de deux répondants sur dix à avoir rencontré des difficultés significativement accrues par rapport aux années précédentes.
La durabilité apparaît comme un moteur essentiel de l’innovation et de la compétitivité.
Autre grand sujet : le développement durable bien sûr. L’écrasante majorité des interrogés prévoient des initiatives en la matière. “Outre les investissements technologiques en entreprise, la mise en œuvre de pratiques éthiques et durables à long terme est viable. Si 88 % prévoient d’investir dans des pratiques durables, la durabilité apparaît comme un moteur essentiel de l’innovation et de la compétitivité. Reconnue comme une pratique durable, le nearshoring est essentielle à la réussite commerciale à long terme”, nous indique-t-on. Comme rappelé dans cette citation, le nearshoring est perçu par les entreprises comme une solution de premier choix. Il est pour elles plus qu’important de localiser leur bassin de sourcing en proche import. Plus de la moitié des décideurs interrogés assurent que désormais une majorité de leurs fournisseurs sont situés à proximité ou dans le pays où ils se situent. Face aux tensions géopolitiques, 30 % indiquent même que leur entreprise prévoit de travailler davantage avec des fournisseurs locaux ou géographiquement proches. Les risques de retard de livraison, voire de rupture et les pénuries de matières y sont évidemment pour beaucoup.