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[Baromètre] quels axes de transformation pour la supply chain ?

Par Guillaume Trecan | Le | Consultant

En partenariat avec le laboratoire Cret-Log, le cabinet d’études JLL vient de publier son premier laboratoire de la Transformation des Supply Chains. Cette étude souligne le fort besoin de visibilité de la fonction qui passe notamment par le développement d’outils d’analyse et le décloisonnement organisationnel de la fonction.

[Baromètre] quels axes de transformation pour la supply chain ?
[Baromètre] quels axes de transformation pour la supply chain ?

Etant donnée le contexte particulièrement instable dans lequel ce Baromètre a été réalisé, beaucoup des transformations appelées de leurs vœux par les directions supply chain tendent à gagner en visibilité et en agilité. L’amélioration des prévisions de vente (79 %) et du S&OP (78 %) figurent parmi les priorités de la majorité des personnes interrogés par JLL et le Cret-Log.

Analyse la data pour mieux piloter

Pour mener à bien cet objectif, l’usage des outils digitaux, en particulier de prévisions de vente ou de forecast collaboratif sont des leviers puissants. De fait, une entreprise sur deux à des projets de digitalisation concernant le traitement de la data et 40 % des entreprises ont des projets de digitalisation visant à améliorer la visibilité des stocks et la traçabilité des activités.

Intégrer Supply + appro + distribution

Les transformations à venir de la supply chain auront aussi une transcription sur le plan organisationnel, avec en particulier pour objectif de construire des passerelles entre la fonction supply chain et ses partenaires internes. Une majorité d’entreprise veut en particulier accroître l’intégration de la supply chain avec les fonctions approvisionnements (61 %) et avec les fonctions en charge de la distribution (56 %).

Rapprochement Supply et Achats

D’autres appellent également de leurs vœux un rapprochement de la supply chain avec les Achats (44 %), voire la production (38 %). Pour 61 % des professionnels de la supply chain interrogés, ces réorganisations doivent aussi consister à rapprocher le couple approvisionnement et achats. A l’heure actuelle, seulement 37 % des entreprises interrogées ont intégré Achats et Supply chain et 35 % Supply Chain et production.

Focus sur les risques fournisseurs

Le contexte de tensions sur les approvisionnements, voire de rupture pour certains produits, a fait de la gestion des relations avec les fournisseurs un levier indispensable de performance supply chain. Le renforcement de l’analyse des risques dans les portefeuilles fournisseurs est ainsi à l’ordre du jour pour 84 % des entreprises.

Réviser la localisation des fournisseurs

A l’avenir, un (très) léger renforcement du sourcing en France - de 69,3 % à 71,6 % - et en Europe de l’Ouest - de 52,3 % à 58 % - et en Europe du Sud - de 42 % à 46,6 % - sont aussi appelés de leurs vœux par les directions supply chain. La proportion des entreprises envisageant des relocalisations est cela dit plus significative : 40 % des entreprises accréditent cette hypothèse. Pour autant, la France (64 %), l’Europe de l’Ouest (31,6 %) et l’Europe du Sud (21,1 %) ne sont pas les seuls pays concernés par ces relocalisations. L’Asie du Sud Est (14 %) et le Maghreb (14 %) pourraient aussi en bénéficier. Les premières causes de ces relocalisations citées par les personnes interrogées sont les risques et les coûts liés aux chaînes de transport internationales (35,1 %).

L’axe RSE

La transformation sera aussi destinée à améliorer la performance RSE de la supply chain. Le premier moteur est le respect de la réglementation (37,5 %), suivi de la prise en compte des orientations clients (26,1 %), la modification des choix en matière de transport (25 %), les relocalisations (27,3 %), ou encore les investissements dans l’infrastructure supply chain ou industrielle (22,7 %).

Un panel de professionnels de la supply chain de grandes entreprises

37,5 % des répondants sont issus d’entreprises de plus de 2 000 salariés réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires

Un quart des répondants sont des responsables logistiques, 47 % sont des responsables supply chain, 14 % sont des directeurs généraux

42 % ont des supply chain mondiales

37,5 % viennent de l’industrie, 23,9 % du retail et 15,9 % du négoce BtoB