L’IA et l’automatisation axes prioritaires pour moderniser les entrepôts
Automatisation, IA, durabilité, engagement des collaborateurs : une nouvelle génération d’entrepôts émerge. L’étude mondiale menée par Zebra Technologies en 2024 dévoile les grandes priorités d’investissement des décideurs logistiques d’ici 2029, marquées par une nette accélération de la modernisation, une montée en puissance des technologies intelligentes et une implication croissante des opérateurs terrain.

La transformation des entrepôts n’est plus une simple tendance, mais un impératif stratégique. C’est ce que révèle l’étude mondiale commandée par Zebra Technologies, menée auprès de 1 700 professionnels de la supply chain dans les secteurs de l’industrie, du commerce, du transport et de la distribution. L’objectif : comprendre les moteurs d’investissement et les priorités d’ici cinq ans. Le constat est clair : les entrepôts de demain seront plus automatisés, plus intelligents… et plus humains.
Cap sur la modernisation
En 2024, 63 % des décideurs déclarent vouloir accélérer leurs initiatives de modernisation dans les cinq années à venir. Un chiffre en hausse, qui témoigne d’un basculement pour faire face à la complexité croissante des flux, à la pression sur la performance et aux exigences de rapidité. L’évolution est d’autant plus notable que 70 % des répondants reconnaissent subir une forte pression pour moderniser leurs opérations. Une hausse de 6 points en un an.
Premier moteur de cette transformation : l’automatisation. 61 % des entreprises envisagent d’automatiser leurs workflows d’ici 2029. L’objectif ? Réduire les erreurs (motivation numéro un pour 71 % des décideurs), améliorer la sécurité (74 % se disent préoccupés par les risques de blessures, en hausse de 6 points sur un an) et libérer les opérateurs de tâches répétitives : 74 % estiment passer trop de temps sur des tâches automatisables.
La donnée et l’IA au cœur des priorités
L’étude met en lumière un second axe majeur d’investissement : la donnée. Pour 84 % des décideurs, une meilleure visibilité opérationnelle est la clé de décisions plus intelligentes et automatisées. Résultat : 64 % prévoient d’investir dans la gestion des fournisseurs pour accélérer la collecte et l’exploitation des données, et 59 % dans des outils renforçant la visibilité des stocks.
L’intelligence artificielle s’impose comme la pierre angulaire de cette nouvelle donne. 65 % des décideurs prévoient de déployer des technologies d’IA pour améliorer les performances, optimiser les workflows ou assurer une maintenance prédictive. Et 63 % comptent introduire des logiciels d’intelligence artificielle dans leurs entrepôts d’ici cinq ans, au même niveau que la réalité augmentée, également plébiscitée. Ces outils permettront notamment de détecter des anomalies qualité, prévenir les risques sécurité et ajuster les niveaux de stock grâce à la prédiction de la demande.
Des technologies désormais plébiscitées par le terrain
Fait marquant de cette édition 2024 : la technologie n’est plus perçue comme un instrument imposé par le management, mais comme un levier d’épanouissement pour les opérateurs. Ils sont aujourd’hui 89 % à se sentir davantage valorisés lorsqu’ils disposent d’équipements modernes et automatisés, un score en progression de 5 points en un an.
L’adhésion est massive : 93 % des collaborateurs considèrent les nouvelles technologies comme un facteur clé d’attractivité et de fidélisation. Une large majorité d’entre eux (78 %) estime même que proposer aux équipes des outils technologiques est le meilleur moyen d’introduire l’automatisation.
Les décideurs l’ont bien compris : ils sont désormais 91 % à associer leurs équipes aux décisions liées à l’automatisation, soit une hausse de 11 points par rapport à l’année précédente. Le changement ne se pilote donc plus en silos, mais dans une logique d’intelligence collective.
Un équilibre entre innovation et réalité du terrain
Mais la modernisation ne va pas sans défis. La mise en œuvre de nouvelles technologies suppose de surmonter plusieurs obstacles : le calcul du retour sur investissement, la gestion de la maintenance, l’intégration aux systèmes existants, ou encore la formation des équipes. Pour y parvenir, les décideurs misent sur une stratégie équilibrée, combinant optimisation des processus et développement des compétences.
Preuve de cet équilibre : au-delà de l’IA et de l’automatisation, 59 % des décideurs comptent donner la priorité à l’optimisation de la main-d’œuvre. Et 60 % déclarent augmenter leurs investissements dans les technologies durables. La performance attendue est donc à la fois économique, sociale et environnementale.