Transport

Les constructeurs de véhicules demandent plus de clarté réglementaire pour décarboner

Par Guillaume Trecan | Le | Route et fer

La Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle (CSIAM) publie un plaidoyer pour plus de stabilité dans le cadre réglementaire et  les subventions accordées à la mobilité décarbonée.

Les constructeurs de véhicules demandent plus de clarté réglementaire pour décarboner
Les constructeurs de véhicules demandent plus de clarté réglementaire pour décarboner

La Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle (CSIAM), qui rassemble 54 constructeurs et 81 marques, vient de publier un plaidoyer à destination des pouvoirs publics appelant à une clarification du cadre réglementaire et des subventions propres aux véhicules décarbonés. « Le défi de la décarbonation du transport de marchandises est colossal et nécessite un cadre réglementaire stable, basé sur les prévisions partagées par le secteur », insistent les constructeurs.

Pour donner une bonne mesure du poids de sa parole, le CSIAM rappelle que ses membres représentent en Europe 52 usines d’assemblage de camions, qui ont produit 470 388 camions en 2021. Les constructeurs présents en France, Daimler, Iveco, Scania et Volvo Group y ont produit 85 000 véhicules et emploient 17 800 personnes. Selon les projections d’immatriculations de véhicules neufs électriques de plus de 7,5 tonnes effectuées par le syndicat interprofessionnel s'établissent à 14 % en 2025 et à 50 % en 2030.

Une trop grande disparité européenne dans les subventions

« Les financements et les aides actuellement disponibles sont encore insuffisants pour accélérer pleinement la transition vers l'électrification du parc de véhicule », avance ainsi les constructeurs. Ils soulignent notamment les trop grandes disparités qui existent entre pays européens sur le plan des subventions.  « En Allemagne, la subvention la plus élevée pour un véhicule électrique est de 360 000 euros. En Belgique et en Espagne, les montants maximaux des subventions atteignent respectivement 160 000 euros et 190 000 euros », indique ainsi le CSIAM dans son communiqué.

Le collectif plaide également pour plusieurs solutions concrètes : mise en place d’une TVA réduite sur l’électricité à usage professionnel, extension du bouclier tarifaire à la mobilité électrique pour les gestionnaires de poids lourds, ou encore une planification et des aides pour l’installation des bornes de recharge pour les véhicules industriels.