Transport

Stéphane Raison : « ma nomination à l’IAPH est une reconnaissance du projet Haropa »

Par Guillaume Trecan | Le | Maritime et fluvial

Le directeur général d’Haropa Port vient d’être élu vice-président de l’International Association of Ports and Harbors, une association qui regroupe près de 180 ports dans le monde. C’est une première pour la France et une belle opportunité de rayonnement.

Stéphane Raison : « ma nomination à l’IAPH est une reconnaissance du projet Haropa »
Stéphane Raison : « ma nomination à l’IAPH est une reconnaissance du projet Haropa »

Que représente l’International Association of Ports and Habors dont vous venez d’être élu vice-président ?

Plusieurs associations représentent les ports à différents niveaux. En France l’Union des ports de France fédère 45 adhérents. A l’échelle européenne, l’European Seaport Association regroupe une centaine de ports européens et l’IAPH (International Association of Ports and Harbors), dont j’ai été élu vice-président regroupe 177 ports. Cette association dont le siège est basé au Japon est structurée en six zones géographiques : l’Europe, que je représente, l’Afrique, l’Asie-Pacifique, le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord. Mon prédécesseur comme VP pour l’Europe est le président du port d’Hambourg, James Meyer, qui a été élu président de l’IAPH. Nous avons avec Hambourg des intérêts croisés et nous entendons défendre une certaine idée du monde économique européen.

Quelles sont les missions portées par l’association ?

Nous avons un rôle d’animation par secteur et trois sujets sont inscrits à notre mandat. La première est la réindustrialisation. La plupart des ports du monde sont tournés vers le transport du pétrole, comment conserver des emplois industriels dans un monde qui se désengage du pétrole est une question à laquelle nous devons tous répondre. La deuxième question qui nous préoccupe est celle de l’acceptabilité de nos activités par les riverains de nos ports. Le troisième point au cœur de nos problématiques est l’innovation, notamment liée à la digitalisation : comment monter en gamme et créer de la valeur tout en se transformant ? Un dernier sujet s’ajoute à ceux-là, la cyber-sécurité.

Trouver de nouvelles entreprises de nouveaux champs de développement est un sujet très lié à celui de la transition énergétique

L’un de ces sujets vous tient plus à cœur à titre personnel ?

Mon sujet favori sur lequel j’ai déjà beaucoup travaillé dans mes précédentes fonctions à Dunkerque est celui de la réindustrialisation. Trouver de nouvelles entreprises de nouveaux champs de développement est un sujet très lié à celui de la transition énergétique.

Comment la présence des ports français dans cette association était-elle assurée jusqu’ici ?

Ma nomination a un poste de vice-présidence de l’Iest une première. Le port du Havre était précédemment représenté au sein de commissions techniques, l’une sur les branchements à quai, l’avitaillement des porte-conteneurs et l’autre sur les nouveaux carburants.

Qu’est-ce que votre élection révèle quant au rayonnement international des ports français ?

Ma nomination à la vice-présidence de l’IAPH est en effet une reconnaissance du projet Haropa et des résultats engrangés ces deux dernières années. Il y a un an et demi nous avons annoncé un projet d’un milliard et demi d’euros avec MSC, cette année nous avons annoncé un autre projet d’un montant équivalent avec Engie.

Cela nous ouvre à la connaissance de plus de 100 ports dans le monde

Quels bénéfices Haropa peut-il tirer de cette nouvelle nomination ?

Cela nous ouvre à la connaissance de plus de 100 ports dans le monde, notamment de la connaissance technique. C’est une multitude d’idées de développement du tissu d’entreprises avec lesquelles nous travaillons, celles qui sont présentes sur nos ports, celles qui vont arriver et celles avec lesquelles nous sommes susceptibles de les mettre en réseau.

Déplacement à l’international

Nous effectuons énormément de déplacements à l’international. Je me suis rendu cette année en Inde, au Vietnam, aux États-Unis, dans cinq pays d’Amérique du Sud, au Canada. D’autres déplacements sont prévus en Afrique et en Europe. Un autre point indirectement lié à celui-là, est le partenariat que nous avons avec Business France pour la recherche de projets internationaux.