Stratégie supply

Le spécialiste du vêtement marin Guy Cotten modernise sa logistique


L’entreprise bretonne Guy Cotten, fabricant d’emblématiques cirés vient de prendre la décision de déployer Scallog sur son site de Tregunc. Le responsable de l’équipe logistique Julien Bertholom explique ce qui a amené l’entreprise à faire le choix de cet investissement qui complète un travail de fond pour réduire les délais de préparation de commandes.

Le spécialiste du vêtement marin Guy Cotten modernise sa logistique
Le spécialiste du vêtement marin Guy Cotten modernise sa logistique

Les cirés et les combinaisons étanches Guy Cotten sont particulièrement prisés par les navigateurs à la voile et par extension dans le monde de la plaisance, mais la société bretonne sexagénaire commercialise en réalité essentiellement ses produits dans l’univers professionnel, dans l’agriculture, le bâtiment et, bien sûr, la pêche. Guy Cotten emploie 150 personnes et réalise 55 % de ses 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en France et 45 % à l’export, principalement en Amérique du Nord - à partir d’une filiale commerciale basée aux Etats-Unis -, en Amérique du Sud (Mexique, Chili, Pérou, Equateur), en Afrique (Sénégal, Mauritanie, Gambie, Ghana). « Nous gérons nos expéditions depuis Tregunc vers l’Europe avec des revendeurs en direct et vers le reste du monde avec des distributeurs, mais nous ne faisons pas de BtoC », précise Julien Bertholom, assistant commercial export qui gère l’équipe logistique et vient de piloter d’une consultation de prestataires intralogistiques.

Un nouveau site de production, puis un nouvel entrepôt

Ces cinq dernières années, Guy Cotten a connu une très forte croissance qui implique une modernisation de sa logistique marquée cette année par le lancement d’un projet de mécanisation de son entrepôt avec Scallog. En 2019, Guy Cotten enregistrait 14 millions d’euros de revenus, lorsque l’entreprise a décidé de construire un nouveau bâtiment dans son fief historique de Tregunc, dans le Finistère, pour réunir l’atelier de coupe et le site de fabrication.

Cette année, l’entreprise a choisi de déplacer son entrepôt d’une centaine de mètres pour le positionner à proximité immédiate du nouveau site de production. Elle a également décidé d’implémenter la solution Scallog au premier trimestre 2026. Cinq robots seront mis en place et 126 étagères (108 étagères et 18 supports pour palettes) pour un seul poste de picking et un poste dédié à l’intégration des palettes dans la solution Scallog.

Nous souhaitions changer de bâtiment et moderniser notre façon de faire pour passer d’une organisation person to goods à goods to person

Objectif de ce projet d’automatisation : simplifier la prise de commande et limiter les déplacements pour réduire les risques professionnels et améliorer la qualité du travail des cinq opérateurs de l’entrepôt. « Nous souhaitions changer de bâtiment et moderniser notre façon de faire pour passer d’une organisation person to goods à goods to person », explique Julien Bertholom. Avant le déploiement de Scallog la préparation de commandes classique imposait jusqu’à 10 à 15 kilomètres par jour de déplacements aux cinq opérateurs de l’entrepôt.

Jusqu’à 30 commandes par jour

Ce nouvel équipement intralogistique doit aussi permettre de diminuer le temps de préparation d’une commande. « Avec cet outil nous pourrons préparer jusqu’à 30 commandes en même temps » se réjouit Julien Bertholom. Le déploiement de l’outil Scallog va bien entendu s’accompagner d’une évolution de l’organisation du travail. « L’objectif est de faire progresser leur polyvalence », explique Julien Bertholom.

Post-covid, la société a vu ses délais de livraison atteindre jusqu’à douze semaines après la saisie de la commande. En cause, l’accroissement des temps de livraison de certaines matières premières et des difficultés des collaborateurs liées aux confinements successifs à prendre en compte. Grâce à Scallog, Guy Cotten espère drastiquement réduire ce délai de préparation qui a déjà été baissé par un travail de fond.

Grâce à ce travail sur la réduction de ses délais de livraison, l’entreprise Guy Cotten a aussi pu analyser plus finement l’historique de ses commandes et découvrir une tendance de la part de ses clients à réduire la quantité de produits commandés et augmenter la fréquence des commandes. Une manière pour certains distributeurs de déporter le stock chez Guy Cotten. Et une raison de plus pour Guy Cotten de gagner en productivité sur sa logistique.

Un sourcing local

Les matières premières achetées par la société pour fabriquer ses produits viennent principalement de France et de Belgique, du Japon également pour des produits spécifiques tels que des membranes respirantes. « La matière que nous utilisons le plus, un certain type de PVC est approvisionné en France, auprès d’un fournisseur historique avec lequel nous travaillons depuis plus de cinquante ans », explique Julien Bertholom qui enfonce le clou : « Nous essayons de minimiser nos importations venant de pays tiers »