Stratégie supply

Yves Simon de Kergunic : « Etre plus réactifs lorsque nous avons besoin de monter en régime »

Par Guillaume Trecan | Le | Retail

Le directeur informatique et supply chain de Courir explique comment la mécanisation de son nouveau site logistique de Montierchaume et le traitement des datas qui y convergent vont permettre au distributeur de chaussure de sport de faire progresser sa performance globale.

Yves Simon de Kergunic. - © D.R.
Yves Simon de Kergunic. - © D.R.

Qu’apporte votre nouveau site logistique par rapport à votre performance globale ?

Cet outil nous donne la capacité de traiter le projet de croissance de Courir. Au-delà des enjeux de capacité, il répond également à des enjeux de service : pouvoir traiter une commande une heure après qu’elle ait été descendue ici. Il nous apporte également la possibilité de prioriser des réapprovisionnements pour les magasins. Pour les commandes e-commerce comme les commandes magasins, il nous offre un niveau de qualité très élevé. Etant donné le niveau d’automatisation dans le traitement des colis, le risque d’erreur est très faible. A partir du moment où un carton est déposé sur le convoyeur télescopique, l’essentiel est assuré par le système de convoyeur. Cela impacte toute l’activité. Le processus de réception jusqu’à la mise en stock est extrêmement automatisé.

La mécanisation apporte de l’ergonomie, du bien-être au travail et beaucoup de flexibilité. Nous pouvons être beaucoup plus réactifs lorsque nous avons besoin de monter en régime. Nous avons passé des pics sur l’activité e-commerce du simple au double, sans que cela soit un sujet.

Comment se marient supply chain et informatique, les deux fonctions rassemblées sous votre responsabilité ?

Dans les deux cas de figure, nous sommes au cœur des sujets de flux : flux d’information côté informatique et flux physiques côté transport. Mais en réalité, la supply chain est de plus en plus constituée d’un flux d’informations. Pour arriver à la maîtriser, les deux sont très liés. Au-delà de la brique entrepôt - le flux complet de traitement d’une commande fournisseur, d’une commande client en e-commerce ou de réapprovisionnement en magasin - est en grande partie un sujet data. Cela concerne notre ERP, que nous faisons évoluer, le nouveau WMS que nous avons adopté et en-dessous, l’outil qu’ID Logistics utilise pour piloter la mécanisation.

Quels sont les prochains sujets d’amélioration de votre supply chain inscrits à votre agenda ?

Le transport fait partie de nos sujets de réflexion. Nous avons profité de ce changement de site pour rattraper notre retard en matière d’interfaçage avec nos transporteurs. Nous n’avons pas encore franchi l’étape de la brique TMS, qui fait aujourd’hui partie de nos sujets de réflexion, mais nous avons fait encapsuler dans le WMS une brique d’interfaçage avec les transporteurs et nous avons raffiné les sujets d’interfaçage que nous avions sur le précédent site. Nous avons également retenu deux nouveaux prestataires transports, en plus de notre prestataire historique, Colissimo. Sur le BtoB, nous travaillons désormais avec Geodis et sur l’Europe du Nord (Belgique, Pays Bas), avec Tailormade.